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120. ÉPITAPHE DE PANAKEIA ET DE SA MÈRE FAUSTEINE (= FAUSTINA)
Département de l'Art antique, inv. 198833
Lieu et contexte de la découverte inconnus. Anciennement dans la collection du Lyceum Hosianum à Braunsberg, depuis 1947 au Musée National de Varsovie. La pierre provient très vraisemblablement de Rome.
Marbre. Stèle à fronton; h. 41,5 cm, l. 34 cm, ép. 4 cm; le coin supérieur droit brisé; surface altérée à quelques endroits. L'inscription est gravée dans un cadre composé d'un double trait incisé aux dimensions: h. 31 cm, l. 27,5 cm. Lettres lunaires, ligature HE à la l. 4, points séparateurs. H. des lettres: 1,9 - 2,4 cm.
D'après la pierre au Musée National de Varsovie, J. Kubińska, « Une épitaphe de Rome au Musée National de Varsovie », Eos 73 (1985), p. 253-256 (H. W. Pleket, SEG XXXV 1046).
Cf. A. Łajtar, ZPE 125 (1999), p. 163, no. 131.
II s. ap. J.-C., d'après la paléographie et les facteurs onomastiques: le nom Fausteine fait référence à la cour des Antonins.
Qeoi=j Kataxqoni/oij:
Pana/kei#
qugatri\ e( glukuta/t$
-
4 zhsa/s$ e)/th kj kai\Faustei/n$ e( gunaiki\)Aba/skantoje)poi/ei.
-
4. La lecture ke est tout aussi possible.
Aux dieux souterrains. À Panakeia, fille très douce qui a vécu 26 ans et à Fausteine (sa) femme, Abaskantos a érigé (ce monument).
Même si le lieu de la découverte du monument reste inconnu, la forme de la stèle ainsi que la forme de l'inscription laissent supposer que celui-ci vient de Rome; cf. commentaire de Kubińska, op. cit., p. 255.
Le nom de la défunte (Pana/keia - «celle qui guérit tout», nom de la fille d'Asclépios) et celui de son père ()Aba/skantoj - « qui n'est pas touché par l'Envie ») présentent un intérêt capital pour l'inscription. En effet, le choix de ces noms, qui n'est sans aucun doute pas arbitraire, témoigne d'une croyance en la valeur apotropaïque du nom, particulièrement forte dans cette famille; pour la question du choix de noms au sein d'une famille, lequel est basé sur le principe de similitude ou - inversement - de contraste, voir L. Robert, Hellenica IX [1960], p. 66; idem, Rev. Phil. 33 (85) (1959), p. 229, n. 4 = Op. Min. V, p. 259; idem, Noms indigénes, p. 164 et 193; J. et L. Robert, Bull. épigr. 1958, 178; 1966, 492; O. Masson, Mus. Helv. 43 (1986), p. 250 = Onom. Gr. Sél. II, p. 485. Les noms )Aba/skantoj et Pana/keia sont attestés à Rome, cf. H. Solin, GPNRom, s.vv. Sur la valeur apotropaïque du nom )Aba/skantoj, cf. commentaire de Kubińska, op. cit., p. 255; cf. aussi D. Bon-neau, « L'apotropaïque abascantos en Égypte», RHR 199 (1982), p. 23-36; Ch. Naour, Epigr. Anatol. 5 (1985), p. 66.
5. Faustei/nh (= Fausti/nh) transcrit le nom latin Faustina. Vraisemblablement, il rappelé la cour des Antonins.
[A.Ł.]
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