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121. ÉPITAPHE D'ABIANIA (AVIANIA) KALLISTRATÈ

Département de l'Art antique, inv. 236798 (ancien numéro 12188).

Lieu et contexte de la découverte inconnus. Offerte au Musée National de Varso-vie le 23 avril 1917 par la « Société de Protection des Souvenirs du Passé » (« Towarzystwo Opieki nad Zabytkami Przeszłości »). La pierre provient très vraisemblablement de Rome.

Marbre blanc à grain fin. Stèle rectangulaire; h. 54,6 cm, l. 45,5 cm, ép. 7,2 cm; coin inférieur gauche brisé. La stèle porte un décor sculpté composé d'un fronton cintré flanqué de deux acrotères arrondis. Au centre du fronton figure une couronne de feuilles de laurier avec des rubans reposant sur une tige de lierre; aux angles se trouvent des fleurs stylisées. Les acrotères sont ornés de demi-palmettes à trois pétales. Champ épigraphique aux dimensions h. 39,2 cm, l. 37,5 cm, est entouré d'un double trait incisé. L'inscription est gravée avec soin. En disposant le texte sur la pierre, le lapicide prit soin de respecter les règles de la symétrie: la taille des lettres ainsi que la distance entre elles varient en fonction de la ligne. Réglage apparent; nombreux points séparateurs entre les mots. Lettres lunaires; alpha à barre brisée; traits médians dans l'epsilon et le thêta sont courts; dans le mu les hastes verticales sont reliées par un trait en arceau. H. des lettres: 2,4 cm (lignes 4-6) - 3,0 cm (ligne 2), h. moyenne d'interligne: 1,6 cm.

D'après la pierre au Musée National de Varsovie, J. Kubińska, « Épitaphe grecque de Rome au Musée National de Varsovie », Eos 75 (1987), p. 305-307, fig 1 (= H. W. Pleket, SEG XXXVII 1739). D'après la pierre au Musée National de Varsovie, J. Kubińska dans: CSIR - Pologne II 1, p. 48-49, no. 48, pl. 31.

Cf. A. Łajtar, ZPE 125 (1999), p. 163, no. 132 (bibliographie).

I-II s. ap. J.-C., d'après la paléographie.

Q(eoi=j) e( K(ataxqoni/oij):)Abiani/#Kallisstra/t$

4qugatri\ e( eu)sebesta/t$kai\ timiwta/t$ e( ¥tijh)/zhsen e( e)/th e( ihÄ e( mh=n(aj)[ ]?e( para\ h(me/raj e( eÄ e(

8 m?

h/thr

[)]j? ou)/s$.

i/# e(

3. lire Kallistra/t$ || 6. lire e)/zhsen || 8. [m]h/thr Kubińska || 9. [)j]i/# Kubińska

Aux dieux souterrains. À Abiania Kallistratè, fille très pieuse et très chère, qui a vécu 18 ans, mois [ . ] sans cinq jours (a érigé ce monument) la mère, à celle qui est digne (de cet honneur).

La provenance de la pierre reste inconnue même si le formulaire de l'inscription avec, en initiale, qeoi=j kataxqoni/oij (traduction du latin dis manibus) et, en finale, éj¤& oÎs$, attestée exclusivement dans les inscriptions urbaines (cf. p. ex. IGUR 302, 438) ainsi que l'onomastique, la façon de signaler l'âge de la défunte et la forme même de la stèle indiquent qu'il s'agit d'un monument originaire de Rome; cf. Kubińska, op. cit., p. 306-307.

2. Dans la koiné, l'ancien /b/ se spirante dans la quasi-totalité des contextes, c'est pourquoi le « b » est choisi très souvent pour rendre le /w/ latin; cf. aussi infra: Silbano/j (transcription du latin Silvanus).

7. Dans la lacune au début de la ligne on ne peut placer qu'une lettre étroite. La lecture la plus vraisemblable serait donc: mh=n(aj) ... [iÄ] para\ h(me/raj eÄ, « dix mois sans cinq jours ».

[A.Ł.]


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