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123. INSCRIPTION SUR SARCOPHAGE

Département de l'Art antique, inv. 147567. Deux autres numéros d'inventaire figurent encore sur le monument: sur le côté droit A 636 (le dernier chiffre incertain) et, à l'arrière du monument, 3065. Les numéros en question datent très certainement de l'époque où le monument n'appartenait pas encore au fonds du Musée National de Varsovie; l'un de ces numéros peut bien être celui de l'Ermitage, l'autre, celui du Musée de l'Université de Varsovie.

Lieu et contexte de la découverte inconnus. Achetée à Rome en 1817 par M. L. Pac pour sa collection des antiquités à Varsovie; après l'insurrection de Novembre (1830-31), confisquée par les autorités tsaristes, emportée à Saint-Pétersbourg et déposée à l'Ermitage; rendue en 1928, suite aux accords du traité de Riga de 1921; d'abord au Château Royal de Varsovie, en 1938 entrée au Musée National de Varsovie. La pierre provient très vraisemblablement de Rome (voir infra).

Marbre blanc grisâtre à grain fin. Fragment de couvercle de sarcophage; h. 24 cm, l. 32 cm, ép. 6 cm; brisé de toute part, sauf au bas. La partie préservée du relief re-présente un centaure vaincu par Iolaos. L'inscription est gravée au-dessus du relief. Lettres munies de grands apices; points séparateurs. H. des lettres: 1,0 - 1,1 cm.

D'après la pierre, H. Stefańska, « Fragment de couvercle de sarcophage au Musée National de Varsovie », Et. Trav. 13 (1983), p. 350-355: commentaire archéologique, inscription en majuscule (H. W. Pleket, SEG XXXIII 1545). D'après la pierre, A. Sadurska dans: CSIR-Pologne II 2, p. 30-31, no. 28, pl. 12 (inscription en majuscule avec traduction et petit commentaire sur le nom; commentaire archéologique) (H. W. Pleket, SEG XLII 930).

Cf. A. Łajtar, ZPE 125 (1999), p. 163, no. 134 (bibliographie). S. Grzegrzółka dans: Ars Mitologica. Wokółzagadnieńrecepcji mitów greckich. Ceramika i rzeźba starożytna. Grafika europejska oraz sztuka zdobnicza XVI-XIX wieku. Wystawa ze zbiorów Muzeum Narodowego w Warszawie, wrzesień-listopad 1999, p. 97-98, no. 39 (description, photographie, sans texte).

Troisième quart du II s. ap. J.-C., d'après les critères stylistique du relief.

[ - - - ] ? w e( w Lollianh/ w e( [ - - - ]

L'état fragmentaire de l'inscription ne permet pas de définir avec certitude son caractère. On a l'impression qu'il s'agit du nom de la personne défunte. Dans la lecture proposée ci-dessus, nous prenons Lollianh/ pour le nomi-natif employé au sens: «Lollianè (repose ici)» ou une expression semblable. Une autre lecture paraît tout aussi vraisemblable, à savoir: Lollian$= - «à Lollianè (ce sarcophage a été érigé)» ou une expression semblable. Sadurska opte pour la seconde proposition.

Le nom Lollianh/ (en latin Lolliana) est issu par dérivation secondaire du nom Lollia. Compte tenu de sa morphologie, cette forme correspondrait le mieux à un cognomen devant lequel on attendrait un nomen gentile. Cependant, il n'est pas exclu que la femme mentionnée dans l'inscription emploie ce nom au sens absolu, comme son nom personnel unique. Le nom Lollianh/ (Lolliana) est attesté à Rome comme un élément de tria nomina dans le CIL VI 32412,

l. 16 et 35707, comme nom personnel dans le CIL VI 512, l. 9 et 21823, l. 4.

[A.Ł.]


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