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  18. ÉPITAPHE D'EUTYCHIDÈS FILS DE THÉODOROS

Département de l'Art antique, inv. 198818.

Trouvée à Lytri (ant. Erythrai) dans un contexte inconnu. Achetée pour la collection du Lyceum Hosianum à Braunsberg avant 1913 (inv. 990), depuis 1947 au Musée National de Varsovie.

Marbre blanc. Stèle à fronton; h. 47 cm, l. 28 cm, ép. 8 cm; manque toute la partie inférieure, espace entre le fronton et l'inscription martelée. Au-dessous de l'inscription, une proue de navire représentée en très léger relief. Lettres carrées, apices. Alpha à barre brisée, la haste droite prolongée vers le haut, dans l'epsilon, le trait médian court, le trait vertical du thêta court (ne touche pas à la panse), l'oméga classique. H. des lettres: 1,8 - 2,7 cm, h. moyenne d'interligne: 0,8 cm.

D'après l'estampage de Th. Wiegand, U. Wilamowitz-Moellendorff, Nordionische Steine [= Abhandlungen der Königlichen Preussischen Akademie der Wissenschaften zu Berlin], Berlin 1909, p. 62, no. 20. D'après la pierre à Braunsberg, W. Weißbrodt, Verzeichnis Braunsberg, Sommer-Semester 1913, p. 19, no. 17. D'après l'estampage préservé dans les archives des Inscriptiones Graecae à Berlin comme inédit avec attribution à Chios, G. Dunst, AfP 16 (1958, p. 169 (J. et L. Robert, Bull. épigr. 1959, 377; ils corrigent Dunst en affirmant que l'inscription avait déjà été publiée comme originaire d'Erythrai). D'après l'estampage préservé à Berlin, H. Engelmann, R. Merlebach, I.K. 2 [Erythrai und Klazomenai II], 378 (Pfuhl-Möbius Grabreliefs II, p. 292, no. 1190, pl. 180).

Cf. A. Łajtar, ZPE 125 (1999), p. 154, no. 21 (bibliographie).

II s. ap. J.-C.

xai=re

Eu)tuxi/dh

Qeodw/rou.

Eutychidès fils de Théodôros, salut.

Alors que la forme de la stèle à fronton ainsi que le style du relief sont caractéristiques du III s. av. J.-C., la paléographie de l'inscription manifeste des traits typiques de la période impériale romaine (II s. ap. J.-C.). Or, à notre avis, il s'agit sans aucun doute d'une stèle hellénistique qui a été remployée quelques centaines d'années plus tard; l'emplacement de l'inscription primitive est indiqué par les traces de martelage entre le fronton et l'inscription actuelle d'Eutychidès fils de Théodôros. La pratique du remploi de stèles funéraires est observée à Smyrne; cf. I.K 23 [Smyrna I], 376 et 377: deux stèles funéraires de la période hellénistique remployées (toutes deux) à l'époque romaine par la famille d'un certain Ménophilos fils d'Apollônidès. Pour la stèle I.K. 23 [Smyrna I], 377, on ne s'est même pas donné la peine de marteler l'inscription primitive.

 [A.Ł.]


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