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1717 17. ÉPITAPHE DE PHOTEINOS, FILS DE LAKON

Département de l'Art antique, inv. 198785.

Trouvée à Lytri (ant. Erythrai) dans un contexte inconnu. Achetée pour la collection du Lyceum Hosianum à Braunsberg avant 1913 (inv. 991); depuis 1947 au Musée National de Varsovie.

Marbre blanc. Stèle; h. 33,5 cm, l. 26,5 cm, ép. 6,5 cm; seul le fragment gauche du monument est d'origine; dans sa partie supérieure, la stèle fut taillée régulièrement en triangle, sans doute pour être remployée. Le bas d'un ornement (kymation?) visible en haut du marbre. Lettres lunaires. Alpha soit à barre brisée soit à barre oblique, la haste droite du lambda terminée en arc, les traits latéraux du mu inclinés et prolongés en haut. H. des lettres: 0,5 - 1,4 cm, h. moyenne d'interligne: 0,9.

D'après les estampages de Th. Wiegand et P. Jacobstahl, U. Wilamowitz-Moellen-dorff, Nordionische Steine [= Abhandlungen der Königl. Preuss. Akademie der Wissenschaften zu Berlin], Berlin 1909, p. 61, no. 18 (J. Geffcken, Griechische Epigramme, Heidelberg 1916, no. 216). D'après la pierre à Braunsberg, W. Weißbrodt, Verzeichnis Braunsberg, Sommer-Semester 1913, p. 8, no. 9 (Peek, Gr. Vers-Inschr., no. 948). D'après la pierre au Musée National de Varsovie, A. Sadurska, RMNW 4 (1959), p. 180-182, no. 2, fig. 2. D'après l'estampage conservé actuellement à Berlin, H. Engelmann, R. Merkelbach, I.K. 2 [Erythrai und Klazomenai II], 306, pl. XLVI: phot. de l'estampage (R. Merkelbach, J. Stauber, Steinepigramme aus dem griechischen Osten I, Die Westküste Kleinasiens von Knidos bis Ilion, Stuttgart-Leipzig 1998, p. 387, no. 03/07/16).

Cf. A. M. Vérilhac, PAIDES AVROI I, p. 112 (reproduction des deux dernières lignes de l'inscription; remarques sur le nom comme thème d'éloge). A. Łajtar, ZPE 125 (1999), p. 154, no. 20 (bibliographie).

50 av. - 100 ap. J.-C., d'après la paléographie.

 

[Ùkt]w??

kaidexe/th dai/mwn ¥[rpaje m')feidh/j] F??

wtino/n, pe/nqoj qrecame/noisi p[ikro/n].

oÎnoma d' e)sti\n e)mo\n ceudh/goron: ou) g?

[luku\ ga\r fw=j],

4 )lla )Ai/dhn e)sorw={i} lugro\n e)pixqoni/oij.

wac.

 

Fwtine\ La/kwnoj

xrhste/, xai=re.

 

 

1. lire Ùktwkaideke/th || 2. lire F?wteino/n || 3. yeudw/numon Wilamowitz-Moellendorff (bévue évidente) | ?ou) g[luku fe/ggoj] Wilamowitz-Moellendorff, Engelmann-Merkelbach, ou) g[lukero\n fw=j] Weißbrodt, ou) g[luku\ ga\r fw=j] Peek, Sadurska || 5. lire Fwteine/

Le démon impitoyable m'enleva, moi, Photeinos, âgé de dix-huit ans, (en apportant) une peine déchirante à ceux qui m'avaient élevé; mon nom est donc trompeur, car je regarde non pas la douce lumière mais Hadès funeste aux Terriens. Ô, Photeinos, fils de Lakon, excellent, salut.

1. La graphie [Ùkt]w?kaideke/th) indique, que, dans le kaidexe/th (pour [Ùkt]wparler du rédacteur ou du lapicide chargé de la gravure de l'inscription, le mot ¶toj était prononcé comme ßtoj; sur cette prononciation cf. Schwyzer, Gr. Grammatik I, p. 305-306. La mort qui frappe à dix-huit ans, au seuil de l'âge adulte, est très souvent déplorée dans la poésie funéraire. La fin de ligne restituée uniquement exempli gratia.

3-4.Cette partie de l'épigramme repose sur un jeu de mots opposant le nom du défunt, Fwteino/j - « lumineux », à sa condition présente: séjour dans le monde souterrain. La signification symbolique ou propre du nom est souvent exploitée dans les poèmes funéraires; cf. Peek, Gr. Vers-Inschr., no. 1109 = Vérilhac, PAIDES AVROI I, p. 112, no. 75 (Attique II s. av. J.-C.): oÎnoma d' Eu)tu-xi/dhj: ceudw/numon )lla/ me dai/mwn qh=ken, )farpa/jaj »ku/tat' efij )Ai/da et une autre épigramme d'Erythrai, Merkelbach-Stauber, op. cit., no. 03/07/08: [ou)]noma )A?lu/[p]ht?oj ceudw/[numon: ou) ga\r êlupon ¶]sxon e<fi>n ¶rgoij suntuxi/??h[n bio/tou].

[A.Ł.]


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