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98. ÉPITAPHE DE KOMIS

Département d'Art de l'Orient chrétien, inv. 198840.

Lieu et contexte de la découverte inconnus. Parvenue à la collection du Lyceum Hosianum à Braunsberg avant 1913 (no. d'inv. 974), depuis 1947 au Musée National de Varsovie. La pierre provient très certainement d'Égypte, mais il est impossible de préciser cette provenance.

Marbre blanc-bleu. Plaque rectangulaire; h. 49 cm, l. 23,2, ép. 3 cm; la partie inférieure de la plaque est brisée; le bord supérieur ainsi que le bord droit taillés en biais. Sur la face latérale droite, à mi-hauteur de la plaque, un petit orifice de forme cylindrique; la présence de cet orifice ainsi que la forme de l'ensemble (y compris la coupe en biais des deux bords de la plaque) semblent indiquer qu'il s'agit d'une dalle de revêtement de sol, qui, après quelques retouches (coupe de gauche, et, peut-être, au bas de la plaque), a servi de support d'une inscription funéraire. Le champ épigraphique aux dimensions: h. 27 cm, ép. 16 cm, est délimité à gauche par une délicate ligne verticale. Lettres lunaires légèrement inclinées à droite avec quelques éléments caractéristiques de la cursive; quelques lettres munies de petits apices. L'écriture est hétérogène, les mêmes lettres revêtent des formes différentes: alpha à barre brisée, le delta à la l. 10 en forme d'un long trait oblique à côté duquel on a tracé, à gauche, un demi-cercle, le iota au début de la l. 10 est muni d'un trait horizontal en haut de la lettre, la haste droite du lambda est recourbée vers le bas et sensiblement prolongée à droite, le mu de la fin de la l. 6 présente des traits obliques, dans les autres cas le mu est cursif, les traits latéraux du nu sont soit parallèles soit le trait de droite est incliné vers l'extérieur dans sa partie supérieure, le pi prend la forme d'un chevron inversé ouvert muni d'un trait horizontal en haut de la lettre, l'upsilon de la l. 2 a la forme d'un chevron ouvert en haut muni d'un trait horizontal au bas de la lettre (forme inversée du pi), dans les mots )na/pauson (l. 1) et tou= (l. 3), il ressemble à la ligature OU, dans la plupart des cas, il revêt la forme classique avec les traits obliques fortement recourbés vers l'extérieur. H. des lettres: 1,1 - 2,7 cm.

D'après la pierre à Braunsberg, S. de Ricci, Rev. épigr. 1 (1913), p. 149, no. 13: transcription en majuscules et en minuscules (F. Bilabel, SB IV 7297).

Cf. W. Godlewski dans: Sztuka koptyjska. Muzeum Narodowe w Warszawie (L'Art copte. Musée National de Varsovie), Warszawa 1984, p. 20, no. 22 (description) et p. 56 (photographie). A. Łajtar, ZPE 125 (1999), p. 161, no. 106.

VI-VII s.

€ k(Êri)e, éna/pau

son th\n cÊ

xh\n toË doÊ

4 lou sou Ko/-

mij: e)koi

mh/qh e)m

ei)rh/n$, é

8 mh/n: Fa-

- -

w=i) g , ibi)nd(ikti/wnoj).

-

1. ke pierre || 6. lire e)n || 10. ind/ pierre

Seigneur, apporte le repos à l'âme de ton serviteur Komis. Il s'est endormi en paix, amen. Le 3 Phaôphi, de la 12 indiction.

4-5.Le nom Ko/mij est dérivé directement du latin comes: comes = ko/mej > ko/mhj > ko/mij. Sur ce nom voir J. Diethart, Tyche 7 (1992), p. 226 et T. Derda, P. Naqlun I, p. 163. Le nom en question est attesté pour l'Égypte byzantine aussi bien dans les textes grecs que dans les textes coptes. Il est ressenti ici comme indéclinable.

[A.Ł.]


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